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ETATS DE L'AIR 2025 : une 6ème édition réussie !
Le 22 octobre 2025, la 6ème édition des États de l’Air organisée par ENAC Alumni a mis en lumière des thématiques majeures autour du rôle de l’aviation dans la société actuelle et de ses défis face aux transformations contemporaines. Les débats regroupaient des experts du secteur aérien lors de quatre tables rondes distinctes. Ces échanges avaient pour objectif principal d’offrir une vision claire des enjeux liés au développement territorial, aux nouveaux comportements des voyageurs, à la cybersécurité ainsi qu’à l’utilisation croissante de l’intelligence artificielle dans les applications de l’aviation et e l’aéronautique.
Album photo : Association ENAC Alumni - Photos
Première table ronde : L'importance de l’aviation dans le développement territorial, avec pour participants Justine COUTARD (Directrice Générale Déléguée Groupe ADP), Chems CHKIOUA (Directeur Général DGAC), Pascal de IZAGUIRRE (PDG Corsair), Olivier JACOB (Directeur Général des Outre-mer), animée par Fabrice LUNDY.
Les contributions territoriales de l’aviation
Les intervenants ont unanimement insisté sur le rôle crucial du secteur aérien pour le développement économique, social et territorial. Ils ont rappelé l’importance de connecter les territoires, qui constitue un levier pour l’économie locale et la cohésion sociale, en particulier dans les zones rurales et les territoires ultramarins qui sont enclavés sans le recours à l’aviation.
Pascal de Izaguirre a mis en avant l’utilité des petits aéroports en France, même ceux considérés comme peu rentables, soulignant leur impact dans la création d’emplois et le développement du tissu local. Olivier Jacob a appuyé l’importance des liaisons aériennes pour les régions éloignées, notamment les territoires d’Outre-mer, où l’aviation reste essentielle pour prévenir une fracture territoriale.
Une transition écologique en marche
Les participants ont abordé les défis environnementaux auxquels le transport aérien est confronté. Justine Coutard a présenté les efforts du Groupe ADP pour réduire les empreintes carbone des aéroports grâce à des initiatives bas carbone. Pascal de Izaguirre a également détaillé les choix effectués par Corsair, qui a investi dans des avions plus économes en carburant comme les A330neo et Chems Chkioua a souligné la nécessité de maintenir la continuité territoriale tout en opérant la transition vers une aviation plus durable.
Intermodalité et coopération
Le développement de l’intermodalité, notamment via des correspondances plus fluides entre le train et l’avion, a également été mis en avant comme levier d’attractivité et de durabilité. L’exemple spécifique évoqué par Justine Coutard est celui de l’aéroport Paris CDG, où la part du trafic ferroviaire sera significative d’ici 2050, avec 45 millions de voyageurs attendus. Elle a également évoqué le rôle essentiel des aéroports parisiens dans les coopérations autours des thèmes de l’énergie, de la formation, de l’emploi et des transports avec les territoires.
Les participants ont conclu que l’aviation, bien qu’au cœur de nombreuses critiques, reste essentielle pour le dynamisme économique et social des territoires. Toutefois, son rôle évoluera pour mieux répondre aux enjeux de durabilité et d’intermodalité.
Pour voir cette conférence en replay : https://www.youtube.com/live/FVaXpip2tKA?si=8BRYELYIAF1SyrHM
Deuxième table ronde : Les nouveaux comportements des voyageurs, avec pour participants Mathieu BLONDEL (Partner ARTHUR D.LITTLE), Rafael SCHVARTZMAN (Regional Vice President IATA), Stéphanie CHARLAIX MEYER (SVP Customer Service AIR FRANCE/KLM), Mathieu DAUBERT (Directeur général adjoint Groupe ADP), animée par Philippe FONTA.
Tendances émergentes
La table ronde a permis d’identifier plusieurs transformations importantes dans le comportement des voyageurs. Mathieu Blondel a insisté sur la démocratisation du transport aérien, avec une répartition des catégories socioprofessionnelles plus équilibrée. Désormais, les classes moyennes ont un accès croissant au transport aérien, ce qui marque une évolution comparée à l'époque où les Catégories Sociales Professionnelles supérieures prédominaient.
Les déplacements loisirs et visites familiales ont été identifiés comme le moteur principal du secteur. Les participants ont observé que les voyageurs tendent à réduire le nombre de leurs trajets, favorisant des séjours prolongés. Stéphanie Charlaix-Meyer a évoqué la montée en puissance du « bleisure » (mélange de voyage d’affaires et de loisirs) et l’importance croissante du confort et du Wi-Fi à bord, avec une préférence pour la classe Premium Éco par rapport à la classe Éco classique.
Les jeunes générations, fer de lance des évolutions
Rafael Schvartzman a insisté sur la croissance spectaculaire des voyages chez les jeunes générations. Ces derniers sont plus enclins à prioriser les dépenses liées à leurs voyages, bien que leur sensibilité environnementale apparaisse paradoxale : ils privilégient le train pour les trajets domestiques en France, mais continuent à recourir largement à l’avion pour les trajets internationaux.
Transformation des attentes en matière de service
Mathieu Daubert a mis en avant des évolutions dans les attentes des passagers, notamment la préférence pour une digitalisation complète des processus : billets en ligne, enregistrement sur smartphone, embarquement rapide, etc. Les voyageurs tendent également à éviter l'enregistrement des bagages en soute, ce qui permet notamment une meilleure gestion logistique par les compagnies aériennes pour limiter les retards.
En résumé, le transport aérien doit répondre à des attentes nouvelles en matière de digitalisation, de confort et de conscience environnementale. Il s’adapte désormais à des comportements plus complexes, notamment en vue d’attirer les jeunes générations tout en restant compétitif face à d’autres modes de transport comme le train.
Pour voir cette conférence en replay : https://www.youtube.com/live/xx2hl6yaxzU?si=oB8Y4gk1n9P-CSu3
Troisième table ronde : Cybersécurité et aviation, avec pour participants Yannick ASSOUAD (Executive Vice-President, Avionics THALES), Anne TRICAUD (Head of Corporate Security Office AIRBUS), Stéphane DEHARVENGT (Chef de la Division Coordination Sectorielle ANSSI), Fabien LECOQ (CEO Cybersecurity Business Line Group SOPRA STERIA), Marc LEYMONERIE (VP Group CISO / Air France KLM Group, Président CERT Aviation France), Thibaut LIBLIN (Président OSAC), animée par Fabrice LUNDY.
Une menace bien réelle qui conduit à des défis numériques dans le secteur aérien
Les intervenants ont souligné que l’aviation constitue une cible de choix pour les cyberattaques, en raison de la multitude de systèmes connectés (contrôle aérien, avions intelligents, infrastructures au sol, etc.). Stephane Deharvengt a ainsi révélé que le nombre de tentatives d’intrusions numériques est en progression constante, nécessitant une vigilance accrue et des systèmes de défense en temps réel.
Thibaut Liblin a alerté sur les risques qui vont au-delà de la technologie, avec des impacts possibles sur la sécurité physique des passagers, tels que des pièces contrefaites ou des perturbations de la chaîne logistique. Yannick Assouad a ajouté que chaque composant de la chaîne aéronautique – qu’il s’agisse des avions eux-mêmes ou des sous-systèmes au sol – est susceptible d’être exploité par des hackers.
Innovation et adoption d’une culture de cybersécurité
Face à ces menaces, les experts ont insisté sur l’importance de penser à la cybersécurité dès la conception des systèmes. Anne Tricaud a exposé la manière dont les systèmes embarqués modernes sont conçus pour intégrer des solutions de sécurité, protégeant ainsi passagers et données sensibles.
Fabien Lecoq a appuyé sur le développement d’un « réflexe collectif » de cybersécurité à tous les niveaux, des grandes entreprises aux PME, qui souvent peuvent représenter des points d’entrée vulnérables.
Coopération mondiale
Les intervenants ont également mis en avant la forte collaboration nécessaire entre les acteurs du secteur : agences gouvernementales, entreprises aéronautiques et concurrents. Marc Leymonerie a illustré cette coopération avec l’exemple des réunions quotidiennes de coordination au sein du CERT Aviation France pour échanger sur les risques et les ingérences détectées. Anne Tricaud a mentionné que même des rivaux comme Airbus et Boeing collaborent sur des projets pour renforcer la sécurité mondiale.
La cybersécurité est désormais considérée comme une priorité stratégique au même titre que la sécurité physique des vols. L’innovation technologique et la coopération entre les diverses parties prenantes sont indispensables pour garantir la protection des systèmes et entretenir la confiance dans le transport aérien.
Pour voir cette conférence en replay : https://www.youtube.com/live/pwNaVGRmmRo?si=Dcv78Mw3GTSgj-yI
Quatrième table ronde : IA et aviation - Perspectives et applications pour un ciel connecté, avec pour participants Benoit FOREST (Directeur des opérations VINCI AIRPORTS), Claire PAGETTI (Research Director ONERA), Erwan PRUD'HOMME (CEO SixFoisSept), Pascal RAVEL (CEO Time to Fly) animé par Hervé MIGNOT.
L'intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, et l'aviation ne fait pas exception. En combinant les capacités de calcul avancées de l'IA avec les besoins complexes et rigoureux de l’aviation, ce domaine avance à grands pas vers un avenir plus sûr, plus efficace et plus innovant. A ce titre, l’intelligence artificielle devient une clé de voûte pour l’avenir de l’aviation, permettant des avancées dans l’efficacité, la sécurité, l’autonomie et l’expérience utilisateur.
Les systèmes embarqués
Bien que les pilotes restent aujourd’hui essentiels pour piloter des avions, l’IA ouvre la voie à des avions de plus en plus autonomes. Un certain nombre de recherches sont conduites dans ce domaine et notamment par l’ONERA. Dans ce domaine qui nécessite une certification, Claire Pagetti a insisté sur la problématique et l’importance de l’explicabilité des algorithmes ainsi que sur la gestion des risques d’hallucination des IA génératives.
L’optimisation des opérations aériennes combinée avec une amélioration de l’expérience passager
L’IA ne se limite pas aux aspects techniques de l’aviation. Dans le domaine aéroportuaire, elle peut optimiser les opérations grâce à l’analyse prédictive permettant d’anticiper des événements susceptibles de perturber les programmes en même temps qu’elle est un vecteur d’amélioration du confort et de l’expérience des passagers. Benoit Forest atteste de la réalité de l’utilisation de l’IA dans de nombreuses cas dans le domaine aéroportuaire et notamment dans la gestion des imprévus. Il insiste également sur l’importance de disposer de données de qualité.
L’amélioration de la sécurité aérienne
La sécurité est un enjeu primordial dans l’aviation, et l’IA peut en repousser encore davantage les limites. L’intégration de modèles d’apprentissage automatique dans les systèmes de surveillance permet de détecter des anomalies qui pourraient échapper à l’œil humain. Dans le domaine de la maintenance prédictive, l’IA peut identifier des signes avant-coureurs de pannes, permettant de réparer les pièces ou les systèmes avant qu’ils ne deviennent critiques. Erwan Prudhomme rajoute qu’au-delà des systèmes embarqués, l’explicabilité est nécessaire mais qu’elle est très dépendante de l’usage. Il précise également que lorsque la sécurité est en jeu I’explicabilité se doit d’être totale.
De la même façon, l’IA est notamment déployée dans le domaine de la sécurité, la conformité réglementaire ou encore l’analyse documentaire. L’apport de l’IA dans le domaine notamment des audits de conformité représente un « game changer » tant pour la transformation des métiers que pour une nécessaire adaptation de la formation professionnelle. Dans ce domaine l’équilibre entre innovation, acceptabilité, maîtrise des risques et adaptation des pratiques professionnelles est au cœur des débats. Pascal Ravel souligne que ses équipes sont en train de développer l’outil d’une transformation majeure de leur métier et il pose la question de la formation des futurs experts.
Bien que des défis technologiques, économiques et éthiques subsistent, il est certain que la relation entre IA et aviation sera au cœur des évolutions pour des décennies à venir dans les systèmes embarqués, l’aéroportuaire, la maintenance, les audits et de manière générale pour l’amélioration de la sécurité.
Pour voir cette conférence en replay : https://www.youtube.com/live/hy9MNdrZSkY?si=Q98xdXoVKz9kx4jY
Tout au long de la journée, les quatre tables rondes ont souligné des futurs enjeux stratégiques de l’aviation : adapter l’aviation à la transition écologique et au dynamisme territorial, comprendre les nouvelles dynamiques des voyageurs pour favoriser la croissance, s’armer contre les cyberattaques pour préserver la confiance globale dans l’industrie aéronautique et se préparer à l’émergence croissante de l’Intelligence Artificielle dans les applications de l’aviation et de l’aéronautique. Il apparait clairement que la capacité d’innovation, la résilience par la coopération et la volonté de transformation seront ainsi au cœur de l’avenir du secteur aérien.
La sixième édition de l'État de l'Air a été marquée également par des discussions et ateliers enrichissants autour des innovations et réglementations dans le domaine de l'aviation. L'événement a permis de réunir des experts, des acteurs des secteurs public et privé, ainsi que des parties prenantes pour réfléchir aux évolutions et aux enjeux des activités aéroportuaires et aériennes. Les ateliers se sont intéressés aux thèmes suivants : la nouvelle réglementation EASA pour l'assistance en escale, le nouveau système d'entrée/sortie (EES), les défis et perspectives de l'aviation générale et enfin la concertation publique CDG & Vous sur l'avenir de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.
Atelier n°1 : Nouvelle réglementation EASA pour l'assistance en escale
Cet atelier s'est concentré sur le règlement 2025/20 de l'EASA (Agence de l'Union européenne pour la sécurité aérienne) ainsi que sur les modifications collatérales dans plusieurs règlements existants (2014/139 sur les aérodromes, 2025/22 sur la gestion des systèmes informatiques, 2025/23 sur les responsabilités des autorités, et 965/2012 sur les opérations aériennes).
Ces réglementations visent à améliorer la sécurité dans les services d'assistance en escale, en introduisant des systèmes de gestion de la sécurité (SMS), des mécanismes de compte rendu des événements affectant la sécurité, et en instituant un processus de "déclaration de conformité" par les prestataires de services aéroportuaires.
Contrairement aux certifications effectuées par l'autorité compétente, le système déclaratif permet aux assistants aéroportuaires de démarrer leurs activités dès qu'ils déclarent leur conformité aux règlements. La surveillance des normes sera assurée par des audits, bien que des inquiétudes aient été exprimées sur la complexité liée à un nombre croissant d'audits déjà effectués par des entités comme IATA (ISAGO) ou les compagnies aériennes.
Néanmoins, l'EASA estime que le risque de multiplication non justifiée d'audits est maîtrisé et que la transition réglementaire sera facilitée par les systèmes de gestion préexistants, particulièrement en France, où les entreprises d'assistance en escale sont relativement bien préparées.
Cette évolution normative, qui s'appliquera pleinement en mars 2028, vise à renforcer la sécurité tout en simplifiant les processus administratifs et en alignant l'ensemble des activités de services aéroportuaires avec les standards européens.
Pour voir cet atelier en replay : https://www.youtube.com/live/pOVnkoiQl-s?si=5OhB-_kCL3JJuuCy
Atelier n°2 : Le nouveau système d'entrée/sortie (EES)
Ce deuxième atelier était dédié au nouveau système d'entrée/sortie européen (EES), opérationnel depuis le 12 octobre 2025 dans le cadre de la gestion des frontières. Conçu pour moderniser le suivi des passages des ressortissants de pays tiers au sein de l'Union Européenne, l'EES enregistre à chaque entrée et sortie des données biométriques (empreintes digitales et photographies du passeport) pour les voyageurs titulaires de visas de court séjour ou exemptés de visas pour des séjours de moins de 90 jours par période de 180 jours.
Plusieurs objectifs sont poursuivis par la mise en place de l'EES : optimiser les contrôles aux frontières, améliorer la sécurité nationale et la lutte contre le terrorisme, moderniser la gestion des flux de voyageurs et prévenir l'usurpation d'identité. Le système intègre des bornes interactives (kiosques) pour la collecte des données biométriques aux points de passage frontaliers. Une mise en œuvre complète est prévue pour le 10 avril 2026.
En France, où le déploiement est avancé grâce à des investissements conséquents, les premiers résultats sont prometteurs. Cependant, le défi majeur reste la fluidité des flux de passagers, particulièrement face aux contraintes d'espace dans les aérogares.
Il est probable que la communication auprès des voyageurs et les efforts technologiques devront être renforcés pour minimiser les fausses alertes et optimiser l'efficacité du contrôle. Une meilleure connaissance des flux de passagers et la création d'une application mobile ont été suggérées comme solutions d'amélioration. Les indicateurs de performance (notamment le temps de traitement par passager) demeurent des éléments centraux pour évaluer le succès du système.
Pour voir cet atelier en replay : https://www.youtube.com/live/8BLAhW80x5w?si=7DkWdTOJhIWM_LYW
Atelier n°3 : Aviation générale – Perspectives et innovations
L'aviation générale regroupe toutes les activités aériennes en dehors du transport public commercial. Cet atelier, présenté en langue anglaise, a exploré plusieurs axes de développement, notamment la feuille de route "Plan de vol pour 2030" de l'EASA, axée sur quatre thèmes : sécurité des vols, durabilité, digitalisation, et inclusion.
Durabilité et technologies novatrices : Les nouveaux modes de propulsion ont été au centre des débats, mettant en avant les avancées en matière de propulsion électrique, hydrogène et hybride-électrique. Ces technologies visent à réduire l'empreinte carbone de l'aviation générale, notamment grâce à des carburants alternatifs durables (SAF). De la même façon, la mise en œuvre de l'avion électrique Pipistrel Velis Electro a été saluée comme un précédent important, bien qu'exigeant une adaptation réglementaire étalée sur une période de 10 ans.
Standardisation et rôles sociaux : L'aviation générale est présentée comme un catalyseur d'innovation, surtout grâce à sa capacité à expérimenter des nouvelles technologies à moindre coût et risque. Des questions plus larges ont été évoquées, comme les relations avec les collectivités locales et les opposants potentiels, en prenant des exemples de coopération réussie dans d'autres pays, notamment les États-Unis. L'importance de l'aviation générale pour les futures carrières aéronautiques a également été soulignée.
En conclusion, parce qu'en aviation tout commence par l'aviation générale, cet atelier a montré comment l'aviation générale incarne une mission d'innovation technologique, de responsabilité environnementale, et de préparation aux évolutions du monde aéronautique à l'horizon 2030.
Pour voir cet atelier en replay : https://www.youtube.com/live/pz0d9NU3Op0?si=Ki2KARx29zTTvfnA
Atelier n°4 : CDG & Vous – L'avenir de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle
L'atelier "CDG & Vous", porté par le Groupe ADP, visait à partager les résultats d'une concertation publique concernant l'avenir de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle sur les périodes 2035–2050. Organisée entre avril et juillet 2025, cette concertation a impliqué plus de 6 000 contributions, associant habitants, élus, associations et acteurs économiques, avec pour objectif de développer une vision commune conciliant transition écologique, qualité de vie, innovation et enjeux économiques.
Cinq axes principaux ont été définis dans le cadre du projet :
1. Une gare multimodale pour renforcer les connexions de transport,
2. Un aménagement modulable des infrastructures,
3. La croissance du fret aérien,
4. Un immobilier durable,
5. Et un hub énergétique bas carbone.
Des engagements ont été pris sur des aspects clés tels que la réduction des nuisances sonores, la sécurité, l'employabilité et le dialogue continu avec les collectivités locales. Parmi les préoccupations majeures exprimées lors des concertations, la gare multimodale a été identifiée comme une priorité stratégique, tandis que l'impact écologique et la mutation des habitudes de voyage ont également fait l'objet de discussions enrichies.
L'atelier met en lumière la transformation en cours du transport aérien, qui nécessite de nouvelles visions infrastructurelles adaptées aux défis climatiques et aux attentes sociétales.
Pour voir cet atelier en replay : https://www.youtube.com/live/OGmgqWXX4VM?si=t7yyalHXhkcsOKRX
Les quatre ateliers de la sixième édition des États de l'Air ont illustré une vision large et diversifiée des enjeux actuels et futurs du secteur aéronautique. De la régulation de l'assistance en escale (EASA) à la gestion biométrique aux frontières (EES), en passant par l'innovation technologique en aviation générale et l'aménagement de l'aéroport Charles de Gaulle, les discussions montrent un alignement sur des valeurs communes : durabilité, efficacité, et inclusion.
La transition écologique et technologique est au cœur de toutes ces transformations, mais elle ne peut se concrétiser sans une coopération étroite entre les experts, les autorités compétentes, et les parties prenantes locales. En conclusion, cette édition invite à poursuivre les efforts déjà engagés et à faire des innovations dans l'aviation des leviers stratégiques pour le progrès industriel et social à l'horizon 2030 et au-delà.

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